dimanche 28 septembre 2008
questions sur la zakat el fitr
Titre De La Fetwa :
Donner Zakate Al Fitre en valeur n'est pas une Bidaâ
Question : Je suis convaincu que Zakate Al Fitr se donne en nourriture. Mais en France, ils veulent de l’argent et refusent la nourriture même un somalien sans papier me l’a refusée. Alors je l’ai mise devant la porte d’un pauvre qui a pris ce qui lui plaisait et a déposé devant la mosquée ce qu’il ne voulait pas.
Comment faire pour l’année prochaine sachant que je ne donnerai pas d’argent et que c’est une innovation ? Peut-on l’expédier à l’étranger et comment faire pour respecter le temps de la Zakate ?
Réponse : Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète. Donner la Zakate Al Fitre en valeur est un sujet de divergence entre les Foukahas. La majorité des Oulémas l’interdit tandis que d’autres l’autorisent.
Un troisième groupe soumet le sujet à l’intérêt confirmé des bénéficiaires. Si cet intérêt est évident, c’est autorisé de donner la valeur de la Zakate, sinon c’est interdit. Ce dernier point de vue éminent est celui de l'imam Ibn Taymiya.
Sur ce, si les pauvres dans votre région n’acceptent pas la Zakat en nourriture et manifestent leur besoin en argent, alors vous leur donnez la Zakate en argent. Par ailleurs, nous vous avisons qu’il est incorrect de qualifier de Bidaâ (innovation) l’avis qui autorise de donner la Zakate en argent. Parce que la question est un sujet de jurisprudence (Idjtihad) où la divergence des avis est tolérée. A notre connaissance, personne n’a qualifié cette opinion de Bidaâ. Et Allah Sait mieux.
Moufti: Le centre de la fetwa est présidé par D. Abdallah Al Fakih
Titre De La Fetwa :
Remettre la Zakat à une seule personne ou plusieurs ?
Question : Doit-on remettre cette zakat à une seule personne ou à plusieurs ?
Réponse : Louanges à Allah.
Il est permis de donner la zakat à une ou à plusieurs personnes.
Allah est le garant de l’assistance.
Commission Permanente pour les Recherches Scientifiques et la Consultance Religieuse, avis n°1204
Titre De La Fetwa :
Transfert de Zakat Al Fitr
Question : Nous sommes une famille marocaine résidant en France où nous passons le Ramadhan. Nous envoyons Zakate Al Fitr au Maroc pour notre famille qui en a besoin.
Ma question est: Est-ce que c'est Halal ou Haram ?
Réponse : Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète. A l’origine la Zakat - Al Fitr ou celle des biens - ne doit être attribuée qu’aux bénéficiaires du pays où la Zakat est due conformément au hadith du Prophète quand il a envoyé Mouadh au Yémen. Le Messager de Dieu a dit : « Informe-les qu’Allah a prescrit une Zakat qui est prélevée de chez leurs riches ensuite est restituée à leurs pauvres.» (Boukhari et Muslim).
En conséquence, les bénéficiaires de la Zakat du pays sont alors privilégiés par rapport à ceux d’un autre pays. Il faut la leur donner tant qu’il y en a un qui la mérite. Si vous ne trouvez pas de bénéficiaires, il faut la transférer à un autre pays. Il est aussi permis de transférer sa Zakat si vous savez que les bénéficiaires de votre pays vont recevoir d'autres Zakates lesquelles résoudraient le problème de leur pauvreté alors que ceux à qui vous la transférez sont excessivement nécessiteux.
Le transfert de cette Zakat se confirme si le nécessiteux qui en bénéficie est un parent par exemple un frère (ou tout autre) parce que ce serait, en plus de la Zakat, un lien de parenté (Arrahim). Toutefois nous précisons qu’il vous est illicite de remettre la Zakat au père, à la mère et aux enfants même s’ils sont pauvres car leur subvention vous est obligatoire. Vous devez subvenir à leurs besoins avec votre argent personnel et non avec la Zakat qui est le droit des autres. Et Allah Sait mieux.
Moufti : Le centre de la fetwa est présidé par D. Abdallah Al Fakih
Titre De La Fetwa :
Donner Zakate Al Fitr pour une mosquée
Question : J'habite dans un village en France. On constate qu'il n'y a pas de pauvres.
Est-ce que nous pouvons donner Zakate Al Fitr à notre mosquée ?
Réponse : Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète. Les gens à qui on donne la Zakat Al Fitr sont les pauvres et les nécessiteux musulmans car le Prophète (paix et bénédiction sur lui) a dit : "Rendez-les riches en ce jour." (Darakoutni et Bayhaki).
Sur ce, il est illicite de la donner à une mosquée ou toute autre utilité publique. Celui qui ne trouve pas de pauvres dans sa ville, doit envoyer sa Zakat à une autre ville où il y a des pauvres; pour que sa responsabilité soit dégagée de cette obligation. Et Allah Sait mieux.
Moufti : Le centre de la fetwa est présidé par D. Abdallah Al Fakih
Titre De La Fetwa :
L’achat anticipé des denrées devant constituer la petite zakat
Question : Un centre islamique en Occident procède à l’achat d’une quantité de riz par exemple dix jours avant la fête puis il déclare sa disponibilité à recueillir des musulmans des sommes à titre de petite zakat puis il l’acquitte à leur place. Il procède de la sorte, car il ne pourrait pas acheter les quantités de riz nécessaires à un jour ou deux de la fête. Quel est le règlement à appliquer ?
Réponse : Louange à Allah. Nous avons soumis la question à son éminence Cheikh Muhammad Ibn Salih al-Outhaymine (qu'Allah le préserve), voici sa réponse : Il n’y a aucun mal à ce que le Centre achète des denrées par anticipation et les revende à ceux qui désirent s’en procurer pour en faire leur zakat de rupture de jeûne, quitte à l’acquitter en temps légal.
Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid
Titre De La Fetwa :
L’achat anticipé des denrées devant constituer la petite zakat
Question : Certains pères veulent acquitter la zakat de leurs enfants solvables.
Que doit faire le père ?
Réponse : L’enfant solvable doit acquitter sa propre zakat. Si son père le fait à sa place, il n’y a aucun mal. Ce qui est surtout vrai quand le père a l’habitude de donner la zakat annuelle à la place de tous ses enfants même adultes et employés, car il aime perpétuer son habitude.
Le père peut sentir de la gêne et de l’embarras si son fils lui dit de ne pas supporter sa zakat, que le fils le laisse faire et le fasse pour son compte plus tard. Le maintien de l’acquittement de la zakat à la place des enfants traduit pour certains la sauvegarde du lien unissant l’enfant à son père et symbolise l’acceptation par le fils de la tutelle et la supervision paternelles . Que le fils donne à son père l’occasion de se livrer à une pratique qui lui procure du plaisir . Allah est responsable d’arranger les affaires de tous.
Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid
Allahouma Sali ala Sayyidina Muhammed wa alihi wa sahbihi wassalime
dimanche 31 août 2008
Ce qui est permis lors du jeûne
Se laver pour se rafraîchir ( en cas de chaleur, pour Janaba ou autres nécessités ).
« Le Prophète versait de l’eau sur sa tête alors qu’il jeûnait à cause de la soif ou de la chaleur. » [Hadith authentique. réf. le Sahih Sounane abi Dawoud n°2072 ]
Le rinçage de la bouche ainsi que l’aspiration de l’eau par les narines.
Le Prophète a dit :
« ... Insiste sur l’aspiration de l’eau ( par les narines) lors des ablutions sauf si tu es en état de jeûne. » [Hadith Sahih ref. Sounane abi Dawoud.].
Il est préférable donc de mouiller les narires avec les doigts.
Si par accident lors des ablutions, la personne venait à avaler de l’eau, ceci n’annulerait pas son jeûne. [ Voir la réponse de Cheikh ibnou ‘Outheïmine dans Fatawa as Siyam p. 38.]
La pratique des saignées ( el hijama ).
On rapporte que :
« Le Prophète a pratiqué une saignée alors qu’il jeûnait.» [ Hadith Sahih Rapporté par al Boukhari et Tirmidhi. ref. Sounane abi Dawoud n° 2079.]
Toutefois, il est bon de savoir que certains savants ont déduit par analogie ( Quiyès ) qu’il est permis de faire un don de sang ou un examen sanguin (ex : prise de sang ) à condition qu’il y ait nécessité et que ce soit une petite quantité telle que ce qui est prélevé dans une seringue. Si ces conditions ne sont pas respectées, cela risquerait d’annuler le jeûne. [Voir la réponse du Cheikh ibnou Djibrine, p.41 Fatawa as Siyam]
En ce qui concerne la saignée, elle est déconseillée (Makrouha) en cas de risque de faiblesse. On demanda au compagnon Anas (Qu’Allah l’agrée) :
« Détestiez-vous les saignées pour le jeûneur ? » Il répondit : « Non, sauf par crainte de faiblesse. » [ Hadith Sahih, al Boukhari.]
Il en est de même en ce qui concerne le don de sang, il est préférable qu’il ne le fasse pas dans la journée sauf si cela est vraiment nécessaire. [Avis tiré du livre « El Wajiz » de ’Abdoul ’Adhim al Badawi ]
Il est permis d’embrasser sa femme ou de lui faire une caresse.
Nous tenons à avertir que ceci concerne celui qui est capable de se retenir d’aller jusqu’au rapport charnel. L’épouse du Prophète ‘Aïcha (Qu’Allah l’agrée) a dit :
« Le Prophète embrassait et touchait ses femmes alors qu’il jeûnait et il était le plus à même de se retenir. » [Hadith Sahih rapporté par al Boukhari, Mouslim, abou Dawoud et Tirmidhi]
Par conséquent, si la personne a un écoulement de « Madhi » [Le Madhi est le liquide transparent apparaissant après l'excitation] cela n’annule pas le jeûne mais nécessite le lavage de la partie ainsi que le nettoyage à l’eau de l’endroit souillé. De plus cette personne doit refaire ses ablutions si elle veut prier.
Le fait de se réveiller en état de pollution [ A cause d’un rapport charnel durant la nuit du Ramadhan ou bien à cause d’un rêve érotique.]
« ... le Fajr se levait alors que le Prophète était en état d’impureté majeur (« Janaba ») » [Extrait du Hadith authentique rapporté par al Boukhari, Mouslim, abou Dawoud et Tirmidhi]
Certains savants ont déduit de ce Hadith que celui qui se réveille pour la prière de l’aube en état d’impureté, il lui suffit de se laver et de jeûner normalement.
Il en est de même pour les femmes atteintes de menstrues ou de lochies s’interrompant juste avant l’aube. Quant aux hommes, ils doivent s’empresser de se laver, si possible avant la prière du Fajr pour leur permettre de participer à la prière en commun. Par contre, il n’est pas permis de reculer le lavage ainsi que la prière jusqu’au levé du soleil.
Quant à celui qui fait une sieste durant la journée du jeûne, et qui se réveille en état de « Janaba», son jeûne est toujours valable car cela est contre son gré. Il lui suffira simplement de se laver [Résumé de la réponse du Cheikh ibnou Baz, p. 51 « Fatawa siyam »].
Le Siwak ( cure-dents ), le parfum, les pommades, le noir pour les yeux (Khôl), le Henné, les gouttes pour les yeux et les oreilles ainsi que les piqûres ( injections non nutritives ) et avaler sa salive.
L’origine de tout cela est la permission car si cela était interdit pour le jeûneur, Allah nous en aurait informé et de plus le Prophète nous en aurait averti. Allah a dit dans le Coran : Traduction relative et approchée :
{ Et ton seigneur n’oublie point.} [ Sourate 19 - Verset 64 ]
Quant aux piqûres, elles sont de deux sortes : Celles destinées aux soins et celles qui sont nutritives (qui vont alimenter l’organisme telle que la perfusion). La première catégorie n’annule pas le jeûne alors que la seconde l’annule car indirectement elle remplit la fonction nutritive, elle est considérée comme de la nourriture que l’on consomme par voie naturelle. A ce propos, il est dit religieusement : « Si le sens est prouvé, qu’importe la forme ». [Voir la réponse du Cheikh ibnou ‘Otheïmine page 42 du livre « Fatawa Siyam]
Pour ce qui est de la permission du noir pour les yeux : Il est rapporté que Anas se fardait les yeux en jeûnant. L’Imam Chafi’i l’a autorisé.
Dans la science du Hadith, el A’mach a dit : « Je ne connais personne parmi nos amis (les savants) qui répugnaient (Makrouh )le Khôl pour le jeûneur. » [Cheikh ibnou Baz ( les gouttes pour les yeux et les oreilles : p. 43 ; avaler sa salive : p.38) - Cheikh ibn ‘Outheïmine (le parfum : p. 43 ; le Hénné : p. 45 ; le Siwak : p. 39) - Cheikh ibn Djibrine ( la pommade : p. 41) ]
Cas particuliers
- Est-il permis à celui qui tombe malade (maladie temporaire) ou qui voyage pendant le Ramadan de rompre le jeûne ?
Oui, Allah dit : Traduction relative et approchée :
{ ...quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal de jours...} [ Sourate 2 - Verset 184 ]
- Qu’en est-il des vieilles personnes, des malades (incurables) étant dans l’incapacité de jeûner ?
Celui qui est dans ce cas doit, par conséquent, donner à manger à un pauvre pour chaque jour non jeûné. La preuve à cela réside dans le verset suivant : Traduction relative et approchée :
{... Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter, il y a une compensation : nourrir un pauvre.} [Sourate 2 - Verset 184 ]
Et ibn ‘Abbas a dit :
« Ceci n’est pas abrogé mais s’applique plutôt au vieillard et à la vieille ainsi que le malade chronique, la femme enceinte et celle qui allaite... » [Sahih, voir « El Irwa / 912 » également dans Sahih al Boukhari]
Il faut donc savoir que la compensation (Fidya) fut abrogée pour ceux qui ont la capacité de jeûner.
- Qu’est ce qui est le plus méritoire pour le malade et le voyageur, la rupture ou le jeûne ?
Si le voyageur ainsi que le malade n’ont aucune peine à jeûner, le jeûne est préférable. Cependant, s’ils peinent à jeûner, la rupture leur serait préférable (Afdal).
La preuve est extraite du récit dont le sens est le suivant : Lors des batailles en compagnie du Prophète pendant le Ramadhan, certains compagnons jeûnaient et d’autres pas et nul ne faisait grief à l’autre. Mais ils voyaient que celui qui avait la capacité de jeûner, cela était mieux et voyaient que celui qui se sentait affaibli, la rupture lui était préférable. [Hadith Sahih de Mouslim et Tirmidhi n°574]
Bien sûr, une fois la situation passée (voyage ou maladie) le jeûneur doit s’empresser de rattraper ses jours et ne pas attendre le Ramadhan prochain car il ignore à quel moment la mort peut survenir...
- Que doit faire l’homme qui s’est endormi sans savoir que la nouvelle lune fut aperçue (il devrait donc jeûner le lendemain) et qui par conséquent ne jeûna pas ce jour ?
Cet homme, qui n'a eu connaissance du début du mois de Ramadhan qu’après le Fajr doit passer le restant de la journée à jeûner, et il se doit également de rattraper ce jour de jeûne. Ceci est l’avis de la majorité des savants, sauf pour ibn Taymiya qui dit :
« L'intention suit la connaissance, or cette personne ne savait pas, donc elle est excusable car elle était ignorante donc si elle débute son jeûne à partir de l'instant ou elle sait alors son jeûne est correct et il ne lui incombe pas de rattraper ce jour » . [Traduction de la réponse de cheïkh al ‘Otheïmine, Majmou’Fatawa (P.474)]
L'intention de jeûner
« Les actions sont fonction de l’intention et chacun sera traité selon son intention [...] » [ Rapporté par al-Boukhari et par Mouslim, 1907.]
L’intention doit être nourrie dans la nuit, avant le début de l’aube, compte tenu de la parole du Prophète :
« Celui qui n’a pas nourri la ferme intention de jeûner avant l’aube n’a pas de jeûne » [ Rapporté par at-Tirmidhi, 370.]
La version d’an-Nassaï se présente en ces termes :
« Celui qui n’a pas nourri depuis la nuit l’intention de jeûner n’a pas de jeûne » [ an-Nassaï, 2334) et déclaré authentique par al-Albani dans Sahih at-Tirmidhi, 583).]
Cela signifie : celui qui n’a pas l’intention de jeûner et ne s’est pas décidé à le faire depuis la nuit n’a pas de jeûne. L'intention est un acte du coeur. Le musulman doit nourrir l’intention de jeûner le lendemain.
samedi 26 janvier 2008
Qui est Muhammed ?
de l'Envoyé d'Allah (saws)
Extrait du "Kitab ach-Chifa'" du Qadhi 'Iyyad
Le Prophète était d’un abord doux et plein de délicatesse. Il ne s’adressait à aucun homme en employant un langage qu’il n’aimait pas. Ceci par pudeur et noblesse d’âme.
Aïsha —que Dieu soit satisfait d’elle— rapporte ceci: Lorsqu’on rapportait au Prophète quelque chose de détestable sur quelqu’un il ne disait pas: Pourquoi un tel dit ceci? Mais il disait: Pourquoi certaines personnes font ou disent ceci. Il interdisait donc l’acte répréhensible sans nommer son auteur.
Anas rapporte qu’un homme était entré auprès du Prophète et avait des tâches jaunes sur son vêtement. Il ne lui avait rien dit car il n’opposait à aucun homme ce qui pouvait le gêner. Mais, après son départ, le Prophète (paix et salut sur lui) s’adressa à l’assistance: "Et si l’un de vous lui conseillait de les laver?" Dans une autre version: "de les effacer" Ainsi le Prophète n’avait rien dit devant les gens, pour ne pas mettre l’homme mal à l’aise.
‘Aïsha rapporte encore, dans les Recueils de Hadîths Authentiques: "Le Prophète n’était ni pervers, ni grossier, ni criard dans les marchés. Il ne répondait pas au mal par le mal, mais il pardonnait et ne tenait pas rigueur." (C’est-à-dire, n’était pas rancunier).
D’ailleurs, ce trait de caractère se trouvait rapporté dans sa description contenue dans la Torah, d’après ‘Abdullâh Ibn Salam et ‘Abdullâh Ibn Amrû Ibn al-’Ass.
Ajoutons à cela que, par pudeur, il ne fixait pas du regard et usait de métonymie lorsqu’il était obligé de parler de ce qu’il n’aimait pas.
S’agissant de sa bonne compagnie et de sa politesse avec les diverses catégories de créatures, c’est une donnée que les Traditions authentiques confirment avec abondance.
Ainsi, ‘Alî —que Dieu soit satisfait de lui— rapporte au sujet de la personnalité du Prophète : De tous les hommes il était le plus tolérant, le plus véridique, le plus affable et le plus noble dans sa compagnie.
Abû-l-Hassan ‘AIî Ibn Musharriq al-Anmatî m’a rapporté ceci (dans ce qu’il m’a autorisé à diffuser de son enseignement) de Qays Ibn Sa’d:
‘L’Envoyé de Dieu nous a rendu visite... Il nous a parlé puis, à la fin de sa visite et lorsqu’il voulut partir, Sa’d lui apporta un âne sur lequel il mit une couverture. L’Envoyé de Dieu monta sur le dos de cet âne. Il apprivoisait facilement les bêtes et ne les effarouchait pas. Puis Sa’d dit à son fils: Ô Qays ! Accompagne l’Envoyé de Dieu ! Et Qays d’ajouter: L’Envoyé de Dieu m’a dit: Monte ! Comme j’ai refusé, il m’a dit: Ou bien tu montes ou bien tu t’en vas. Et je suis parti (car je n’osais pas partager sa monture)."
En général, il honorait l’homme le plus important de chaque groupe ou tribu et lui confiait la responsabilité des siens. Il mettait en garde les gens et faisait attention à eux, sans leur cacher sa gaîté et son bon caractère.
Il s’enquerrait de ses Compagnons et accordait à ceux qui le fréquentaient la place qui leur revenait. Ainsi, celui qui s’asseyait à ses côtés, ne pensait jamais qu’il puisse y avoir un autre individu plus noble à sa place. Envers tout homme qui le fréquentait ou qui l’approchait pour quelque chose, il se montrait patient jusqu’à ce qu’il parte et le quitte de lui-même. Et pour celui qui lui demandait une chose, il ne le renvoyait qu’avec cette chose ou avec des propos agréables. Sa bonté, son caractère sublime et son affection couvraient unanimement tous les hommes car, au regard de la vérité, ils sont tous égaux.
Voilà comment le décrivait Ibn Abî Hâla:
"Il était souriant en permanence, affable, d’un abord facile, doux et agréable à fréquenter. Il n’était ni dur, ni grossier, ni criard, ni pervers, ni diffamateur, ni flatteur. Il fermait les yeux sur ce qu’il n’aimait pas et il ne donnait pas à désespérer."
Allah—qu’Il soit exalté— a dit:
Tu as été doux à leur égard par une miséricorde de Dieu. Si tu avais été rude et dur de coeur, ils se seraient séparés de toi..." (Coran III- 159)
Il a dit encore:
Repousse le mal par le bien. Nous connaissons parfaitement ce qu’ils inventent"
(Coran XXIII-96)
Il répondait favorablement à l’invitation, acceptait les cadeaux et les présents et les récompensait même s’il s’agissait de quelque chose de peu de valeur.
De son côté Anas a affirmé: J’ai servi l’Envoyé de Dieu pendant dix ans. Il ne m’a jamais dit: "Ouf’ et il ne m’a jamais dit pour une chose que j’ai faite: pourquoi l’as-tu faite, et pour une chose que j’ai négligée: pourquoi l’as-tu négligée?
Aïsha —que Dieu soit satisfait d’elle— disait: Jamais personne n’a eu un meilleur caractère que l’Envoyé de Dieu. Aucun de ses Compagnons ou des gens de sa maison ne l’invitait sans qu’il lui dise: Me voici.
De même, Jâbir lbn ‘Abdullâh a affirmé: Jamais, depuis que j’ai embrassé l’islam, l’Envoyé de Dieu ne s’est voilé à moi (c’est-à-dire, ne m’a tenu à l’écart) et il ne m’a jamais rencontré sans me sourire.
De même, ‘Abdullâh Ibn al-Hârith disait: Je n’ai jamais vu un homme plus souriant que l’Envoyé de Dieu.
Il plaisantait avec ses Compagnons, se mêlait à eux et leur parlait, cajolait leurs enfants et les faisait asseoir sur ses genoux, répondait à l’invitation de l’homme libre et de l’esclave, de la servante et du nécessiteux, rendait visite aux malades les plus éloignés dans Médine et acceptait l’excuse de celui qui en présentait.
Anas disait encore:
"Jamais l’Envoyé de Dieu n’a éloigné son oreille de quelqu’un qui lui parlait, tant que celui-ci n’éloignait pas sa tête. Jamais il n’a retiré sa main de celle de l’homme qui la lui tenait, tant que celui-ci ne la retirait pas en premier et on ne l’a jamais vu allonger ses jambes devant un homme assis en face de lui ou au milieu de ses Compagnons pour ne gêner personne. Il commençait le premier par saluer celui qu’il croisait et tendait le premier sa main pour saluer ses Compagnons, car il y a plus de mérite en cela.Il honorait celui qui accédait auprès de lui et il lui arrivait même de déployer son habit pour qu’il y prenne place, de lui donner son oreiller personnel sur lequel il s’adossait et de l’inviter avec insistance à l’utiliser s’il refusait. Il appelait ses Compagnons par les noms qui leurs étaient les plus agréables, pour les honorer."
L’on connaît encore ceci sur sa façon de discuter: Il ne coupait pas la parole de son interlocuteur tant qu’il estimait que celui-ci n’avait pas fini de s’exprimer. Puis, lorsqu’il considérait la discussion comme achevée, il y mettait un terme par un signe ou un geste, comme le fait de se lever.
On rapporte également que si un homme venait s’asseoir près de lui pour lui demander quelque chose pendant qu’il priait, le Prophète abrégeait sa prière pour s’occuper de lui, puis en ajoutait une autre après son départ. Et on sait qu’il a abrégé la prière en commun en entendant les cris d’un petit enfant.
Il était donc très accueillant, lorsqu’il ne recevait pas la révélation des versets coraniques ou ne prononçait pas des prônes et exhortations (auxquels cas il était entièrement occupé par sa tache).
Anas rapporte que les serviteurs de Médine apportaient leurs récipients remplis d’eau à l’Envoyé de Dieu une fois la prière du matin accomplie. Il trempait alors sa main dans chaque récipient qu’on lui présentait. Par ce moyen, ces serviteurs recherchaient à obtenir la bénédiction (al-baraka).
Allahouma Salli 'ala Sayyidâ Muhammed wa 'ala Alihi wa Sahbihi Wa Salama Tasliman
Dieureudieuf El Hadji Isamaîla (RAA) mome mi gnou wane Rassul
jeudi 27 décembre 2007
VERS LA LUMIERE
LE RAPPEL ET L'INVOCATION ( wird ak gnân)
L'homme ne vit pas que de pain dit-on. II existe une autre nourriture qui contribue à l'équilibre et assure la plénitude de son être. Cet équilibre et cette plénitude ont leur source en Islam, celle du Rappel "Dhikr" d'une part et de l'Invocation "Dou'a" d'autre part.
En Islam, l'Invocation et le Rappel d'Allah sont les origines de la stabilité, et de la douce tranquilité face aux circonstances et aux difficultés de la vie. A notre époque la culture s'est généralisée, les connaissances humaines se sont répandues; offrant a l'individu de part sa situation, moyens d'occupation et loisirs divers. Malgré tous ces moyens, force est de constater, la croissance des troubles nerveux, la complexité des problèmes, la généralisation des séditions et des incrédulités.
{ O, Les croyants, rappelez-vous Allah par maints rappels, et matin et après-midi, chantez de Lui pureté.} [ Sourate 33 - Versets 41 et 42 ]
Je suis avec lui tant qu'il se souvient de Moi,
s'il M'invoquait dans sa propre personne, Je l'invoquerais en Moi,
s'il M'invoquait au sein d'une foule, Je l'invoquerais au sein d'une foule plus noble,
s'il se rapprochait de Moi d'un empan, je Me rapprocherais de lui d'une coudée,
s'il se rapprochait de Moi d'une coudée, Je Me rapprocherais de lui d'une brasse,
s'il venait vers Moi à la marche, J'irais à son encontre au galop.
A travers cette parole sainte nous ne pouvons qu'admirer la contrepartie des bienfaits que Le Seigneur avance à ceux qui se guident vers Lui.L'invocation et l'appel à Allah sont à la tête des bonnes actions; c'est ainsi que le Prophète Mohamed (PSL) recourait aux invocations par tout événement et ne cesse de recommander par cette parole, à cet homme qui l'interrogea sur quoi doit-il baser sa persévérance devant les devoirs religieux devenus nombreux: "Maintiens ta bouche tendre fraîche par le rappel d'Allah". L'invocation englobe toute oeuvre obéissante à Allah, et qui consiste à rappeler à l'individu les innombrables faveurs et privilèges d'Allah sur la créature humaine. Ces invocations et ces louanges à Allah obéissent aux recommandations suivantes :
Point de doute, la lecture du Saint Coran est au sommet du rappel, parce qu'elle rappelle au croyant la grandeur et la magnifience du Seigneur , Son mérite et Sa dignité.
Elle réétablit le lien avec Allah sur base de diligence et de crainte, par la réflexion sur l'éternité du Créateur et Sa disposition sur l'univers.
Le Coran est un récit de réveil et d'appel à l'orientation sur le droit chemin.
ll s'agit de l'office rituel. Le croyant se recueillera assidu avec constance et sobriété dans le service d'Allah, incliné et prosterné en récitant la parole d'Allah, chantant Sa gloire et Sa louange.
Les offices de prière constituent par essence des mets spirituels guidant le croyant durant toute sa journée en présence de son Créateur Tout Puissant, bien éloigné des vileries et actes désapprouvés d'Allah , portant en soi un coeur plein de crainte et de soumission à la Grandeur et la Majesté du Créateur.
- L'Adoration d'Allah au-delà de tout
{ Oui, aux croyants le Paradis. Ainsi Allah a-t-il acheté leurs personnes et leurs biens...}[ Sourate 9 - Verset 111 ]
Allah a aussi ordonné au croyant d'être persévérant dans les moments difficiles, et de multiplier Son rappel croyant à la vérité de Sa promesse juste:
{ O les croyants, lorsque vous rencontrez un groupe, alors soyez fermes,et rappelez-vous bien d'Allah; peut être réussirez-vous }.
- L'Etat de Fermeté
{ En vérité sont croyants ceux dont les coeurs s'effraient quand on mentionne Allah, et quand Ses versets leur sont récités, cela les fait croître en la foi; et ils placent confiance en leur Seigneur.} [Sourate 8 - Verset 2 ]
- Les plus beaux Nom d'Allah
{ Ceux qui croient, et dont les coeurs se tranquilisent au rappel d'Allah,N'est-ce pas que les coeurs se tranquillisent au rappel d'Allah? } [ Sourate 13 - Verset 28 ]
jeudi 29 mars 2007
Les Maitres du ténèbre 2
Les ténébres crient à l'injustice,
car leur lumière n'était qu'un mirage, qui s'inspirait des ténèbres
Ils ressemblent à quelqu'un qui a allumé un feu;
puis quand le feu a illuminé tout à l'entour, Allah a fait disparaître leur lumière et les a abandonnés dans les ténèbres où ils ne voient plus rien.
sourate: La vache (Al-Baqarah) v,17
L'islam est une misericorde pour les peuples.
Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers.
Les prophètes (Al-Anbiya) v,107
Ainsi Allah nous informe que le Prophète
nous a été envoyé comme miséricorde pour les mondes
et non comme une frayeur ou un malheur.
Nous leurs avons, certes, apporté un Livre que
Nous avons détaillé, en toute connaissance,
à titre de guide et de miséricorde pour les gens qui croient.
sourate: Al-Araf v52